Philippe TAILLIEZ
 

Personnage emblématique de la Mer, toujours présent dans la plupart des festivals avec un entrain et une vivacité d’esprit de jeune homme, Philippe Tailliez s’en est allé dans l’autre monde.

Je lui souhaite d’y retrouver ses amis et de pouvoir observer la Terre depuis les étoiles et, si cela est possible, je suis sûr qu’il continuera à veiller sur les océans depuis là-haut car la planète en a encore bien besoin.

Son enthousiasme était un exemple pour la jeunesse d’aujourd’hui et moi-même, je l’observais avec beaucoup de respect et l’écoutais attentivement à chaque fois qu’il s’exprimait. Il faisait partie de cette grande famille d’explorateurs, précurseurs dans leur domaine et sa disparition laisse un grand vide.

Je me dis que la relève ne me paraît pas assurée ou du moins que les chercheurs d’aujourd’hui n’ont pas la même carrure, ils travaillent trop souvent de façon individuelle, dans un esprit différent.

Les ouvrages que nous laisse Philippe Tailliez forment un témoignage précieux dont il est possible de puiser bien plus que ce qu’ils nous enseignent... Pour cela et tout ce que vous avez fait :

Merci et bon vent, Commandant ! 

Jacques MAYOL
 

La nouvelle du décès de Jaques Mayol, est arrivée un peu comme un coup de tonnerre ! Comme souvent, à un moment où on ne s’y attend pas...

Pour l’avoir vu encore au mois de novembre, durant le festival d’Antibes sur une terrasse de restaurant, assis seul à une table, le visage appréciant les rayons du soleil et le regard dirigé sur le bleu de cette Mer Méditerranée qu’il devait tant aimer, rien ne laissait vraiment présager ce qui allait arriver.

Lorsque l’on croise une personne connue dans ce genre de circonstances, on se dit parfois que l’on irait bien lui de demander de pouvoir s’asseoir à sa table afin de discuter un peu avec elle et de pouvoir partager un moment unique. Mais, par respect de son intimité, par timidité ou crainte d’un refus, on se dit que l’on ne va pas la déranger.

Aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir su franchir ce pas car je n’aurais plus la possibilité de pouvoir parler avec celui qui est un peu à l’origine - comme pour beaucoup d’entre nous de toute une génération - de nos rêves de Grand Bleu... Car même si la pureté du geste de l’apnée est plus noble que celui de la plongée en scaphandre, nous vibrons tous de cette sensation, de ce frisson indescriptible que l’on ressent lorsque l’on descend et remonte des profondeurs de cet univers bleuté…

Jacques Mayol a décidé de quitter ses passions, emportant avec lui ses secrets. Je pense que l’on ne doit pas lui en vouloir, pour tout ce qu’il a fait dans sa vie et en respect de sa mémoire.

C’est sûr, nous avons perdu un pionnier et je souhaite à son esprit de trouver la paix auprès du Dieu Neptune.